Adalbert Stifter
Adalbert Stifter (1805-1868) est à la prose ce que Franz Grillparzer est au théâtre : le père d'une littérature spécifiquement autrichienne. Né à Oberplan, aujourd’hui République tchèque, en 1805, il demeura toujours attaché aux paysages de son enfance et de sa maturité. Stifter se consacra d’abord au genre de la nouvelle, publiant deux recueils, Études (Studien) en 1850, et Pierres de couleur (Bunte Steine) en 1852. Pédagogue dans l’âme, il mena de front ses activités d’écrivain et d’inspecteur des écoles à Linz en Haute-Autriche où il s’était établi après s’être détourné de la Révolution de 1848. Son roman L’Arrière-saison (Der Nachsommer, 1857) marque l’apogée de son art. Sa dernière grande œuvre, la vaste fresque historique Witiko, date de 1865. Les deuils et la maladie, qui assombrirent la fin de sa vie, le poussèrent à se donner la mort en janvier 1868.