Al Farabi
Farabi (ob. 950), philosophe persan originaire des confins des mondes persan et turc (Transoxiane), vient s'établir à Bagdad vers la fin du IXe siècle. Là, après avoir fréquenté quelque temps les théologiens muʿtazilites de la capitale, il rompt non seulement avec la théologie islamique, mais aussi, plus largement, avec l’idée qu’il pourrait exister un savoir authentique fondé sur des prémisses religieuses. Il devient alors l’élève des philosophes péripatéticiens chrétiens de Bagdad. Ses maîtres, comme ses disciples connus, sont tous chrétiens. Avec ses collègues, il devient l’un des premiers grands commentateurs d’Aristote en arabe. Mais son œuvre ne doit pas davantage au christianisme qu’à l’islam. Tout en l’adaptant, il fait sienne l’idéologie religieuse des derniers Hellènes et prétend qu’une religion doit être l’analogue, au niveau de l’opinion, de la philosophie théorétique. Elle ne peut donc être fondée que par un philosophe accompli.
Al Farabi
Le Livre du régime politique
Le testament philosophique d'Al Farabi (Xe siècle), premier grand commentateur d'Aristote en arabe
Al Farabi
Épître sur l'intellect
Une nouvelle traduction commentée d'un des premiers philosophes arabes pétri de philosophie platonicienne et aristotélicienne
Prix Bordin, 2015