Kôda Rohan
Kôda Rohan est sans doute le plus « oriental » des jeunes romanciers qui forgèrent les lettres modernes japonaises. Sa maîtrise de la langue classique, son imaginaire imprégné de bouddhisme et son talent de conteur lui assurèrent une position centrale dans les cénacles littéraires des années 1890, à un moment où le Japon marque un regain d'intérêt pour les valeurs « nationales ». Homme de lettres et érudit inclassable, il est considéré aux côtés de Natsume Sôseki (1867-1916) ou Mori Ôgai (1862-1922) comme un des grands écrivains de l'ère Meiji (1868-1912).