Correspondance. Tome III : Lettres LIII-LXX

Correspondance. Tome III : Lettres LIII-LXX

Texte établi et traduit par : Jérôme Labourt

Présentation

La collection des « Lettres de saint Jérôme » comprend actuellement cent cinquante-quatre épîtres. Mais elles ne méritent pas toutes, à titre égal, le nom de « lettres », et, d'ailleurs, elles ne sont pas toutes de sa main, par exemple, les dix lettres de saint Augustin à saint Jérôme (LVI, LXVII, CI, CIV, CX, CXI, CXVI, CXXXI, CXXXII, CXLIV), les lettres de saint Damase (XIX, XXXV), celles de Théophile d'Alexandrie (LXXXVIII, LXXXIX, XC, CXIII), les « lettres pascales » et la « synodique » du même patriarche (XCII, XCVI, XCVIII, C) etc…, soit en tout, trente et une épîtres. En revanche, la lettre XLVI, de Paule et Eustochium à Marcella, a été écrite, ou au moins récrite par saint Jérôme.

Notre collection renferme donc plusieurs « dossiers », où ont été groupés les questions, les réponses, les documents ecclésiastiques relatifs à la controverse origéniste, à l’hérésie pélagienne, ainsi que la correspondance échangée entre Hippone et Bethléem.

On a dénombré onze lettres dogmatiques, vingt-quatre exégétiques, treize sur des sujets de morale, onze oraisons funèbres, trente et un écrits polémiques ; les autres sont des « lettres familières » ou ne rentrent pas dans les catégories précédentes, telle la lettre LXX à Magnus, « orateur » de la Ville de Rome, sur l’utilisation des Lettres profanes.

Avec cette lettre, celles qui présentent un intérêt plus général sont les éloges funèbres (epitaphia) d’Asella (XXIV), Blésilla (XXXIII, XXXIX), Fabiola (LXXVII), Léa (XXIII), Lucinus (LXXV), Marcella (CXXVII), Népotien (LX), Paule (CVIII), Pauline (LXVI).

De même, les lettres qui traitent des sujets de morale ; ce sont les plus connues de toutes : sur l’Éducation des filles (CVII, CXXVIII), le Mariage (CXVII, CXXIII), la Pénitence (LVIII, CXXII), le Veuvage (XLVI, LXXIX), la Vie monastique (XIV, LVIII, CXXII), la Vie des clercs (LII), la Virginité (XXII, CXXX).

Biographies Contributeurs

Jérôme (Saint)

Père et docteur de l'Église latine, Jérôme est né à Stridon (Slovénie) dans une famille chrétienne. Faisant de brillantes années d'études à Rome puis un début de carrière dans la fonction publique, la lecture des Commentaires sur les Psaumes d’Hilaire lui ouvre la voie érémitique. Jérôme s’installe dans le désert de Chalcis (Syrie). Installé à Antioche, puis à Constantinople, il est appelé à Rome auprès du pape Damase dont il devient le secrétaire. Il se fixe après 385 à Bethléem où il fonde des couvents. Possédant sur le bout des doigts le grec, l’hébreu et le latin, il est le traducteur et le réviseur les traductions latines du Nouveau Testament. On lui doit aussi, outre de nombreuses Vies de saints (il est le fondateur de l’hagiographie), le De viris illustribus, imité de Suétone, catalogue des hommes célèbres de l’Antiquité. La religion catholique en fait le patron des bibliothécaires et des traducteurs.

Jérôme Labourt

Latiniste

Table des matières

LIII. À Paulin, prêtre –  Sur l'étude de l'Écriture sainte.

LIV. À Furia –  De l'observance du veuvage. Il l'exhorte à ne pas se remarier. Vu sa jeunesse, il lui donne des conseils pour sauvegarder sa vertu et sa réputation.

LV. Au prêtre Amandus –  Consultation exégétique et canonique.

LVI. De saint Augustin à saint Jérôme –  À propos d'un texte de saint Paul aux Galates, il blâme le mensonge officieux.

LVII. À Pammachius –  De la meilleure manière de traduire. En réponse aux critiques de Rufin, censurant l'inexactitude de la version de saint Épiphane (ép. LII), Jérôme expose qu'il vaut mieux quelquefois ne pas traduire mot pour mot, si l'on reproduit fidèlement le sens.

LVIII. À Paulin, prêtre –  Première lettre à saint Paulin ; il le félicite de ses qualités, de son renoncement, de son amour des saintes Lettres, et lui trace les règles de la vie parfaite.

LIX. À Marcelle –  Cinq problèmes du Nouveau Testament.

LX. À Héliodore –  Éloge funèbre de Népotien.

LXI. À Vigilance –  Il raille sa grossièreté et son impéritie, et condamne ses erreurs.

LXII. À Tranquillinus –  Dans quel esprit il convient de lire Origène.

LXIII. À Théophile d'Alexandrie –  Il accepte ses monitions, mais lui demande plus d'énergie.

LXIV. À Fabiola –  Description et interprétation des vêtements sacerdotaux de l'Ancien Testament.

LXV. À la vierge Principia –  Explication littérale et mystique du Psaume XLIV.

LXVI. À Pammachius, à propos de la mort de Pauline –  Il exalte les vertus de sa femme, l'exhorte à la vie parfaite, enfin le félicite de sa générosité, particulièrement de la fondation d'un hospice au Port-de-Rome.

LXVII. D'Augustin à Jérôme –  Il lui pose diverses questions, notamment à propos d'Origène.

LXVIII. À Castricianus –  Il félicite ce pèlerin qui, aveugle, a entrepris le voyage de Jérusalem, et lui prodigue ses consolations.

LXIX. À Oceanus –  Consultation canonique à propos de l'élection de l'évêque Cartérius.

LXX. À Magnus, orateur de la ville de Rome –  On peut utiliser les païens pour exposer et défendre le christianisme ; les anciens Pères, tant grecs que latins, en ont donné l'exemple.

Informations détaillée

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