Tome I, 2e partie : Le Serment. Les Serments chrétiens. La Loi

Tome I, 2e partie : Le Serment. Les Serments chrétiens. La Loi

Texte établi et traduit par : Jacques Jouanna

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Présentation

Le Serment d'Hippocrate est l'œuvre la plus célèbre de la Collection Hippocratique avec les Aphorismes. Depuis la Renaissance, le Serment est publié en tête de l'ensemble de la soixantaine de traités attribués à Hippocrate (né à Cos en 460). C'est le serment juré par le disciple pour garantir le contrat qui le lie à son maître lorsqu'il entre dès l'enfance dans l'école médicale où il aura le privilège de recevoir un enseignement moyennant salaire. Ce serment est né dans un contexte historique précis, celui de la grande famille médicale des Asclépiades qui prétendait descendre d'Asclépios, le dieu de la médecine, à laquelle appartient Hippocrate. La médecine s'y transmettait de père en fils. Mais la famille décida de s'ouvrir à des disciples extérieurs à la famille. Cette ouverture s'est faite à l'époque d'Hippocrate, dont on sait, par le Protagoras de Platon (311 b) qu'il enseignait la médecine moyennant salaire. Le Serment doit sa célébrité pérenne aux exigences déontologiques et morales auxquelles le futur médecin doit se conformer : veiller à l'utilité du malade, ne donner ni poison ni abortif, conserver une conduite irréprochable lors de la visite des malades et respecter le secret médical. L'actualité du Serment n'est pas à démontrer : le Conseil National de l'Ordre des médecins possède sur son site une version actualisée du Serment d'Hippocrate.
Ce Serment païen a été conservé et aménagé dans le milieu chrétien. On possède un Serment chrétien en prose et un autre en vers.
Au Serment est joint le traité de la Loi qui forme couple avec lui depuis l'Antiquité. Moins célèbre, ce petit traité ne manque pas d'intérêt et de charme, car il a pour objet de définir les meilleures conditions de l'enseignement d'une véritable médecine à l'heure où, dans une profession qui n'était pas réglementée, les charlatans sont plus nombreux que les véritables médecins.
Ces trois Serments et la Loi font l'objet d'une nouvelle édition critique qui prend en compte pour la première fois non seulement la totalité des manuscrits grecs, mais aussi la tradition papyrologique et les traductions arabe et latine. Le commentaire critique utilise en particulier les documents épigraphiques et papyrologiques pour montrer ce qu'il y a de traditionnel et d'original dans la rédaction du Serment médical.

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Médias

Hippocrate, Plutarque et Choricios de Gaza en budés
Le Blog des Belles Lettres

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Le Serment d'Hippocrate, hier et aujourd'hui - rencontre à la Librairie Guillaume Budé
Librairie Guillaume Budé

Presse

Le Serment d’Hippocrate (dans sa version moderne) prononcé par les médecins à l’issue de la soutenance de thèse semble être le seul exemple d’un texte non religieux qui depuis 25 siècles continue, au fil de ses transformations, de codifier une conduite et une pratique. L’édition qu’en donne le grand hellénisteJacques Jouanna est une merveille.
La Revue du Praticien - 01/11/2018

Biographies Contributeurs

Hippocrate

Hippocrate est le plus illustre médecin de la Grèce antique. Né en 460 à Cos dans une branche de la famille aristocratique des Asclépiades qui prétendait descendre d'Asclépios, il apprit la médecine dès l'enfance auprès de son grand-père, déjà nommé Hippocrate, et de son père. Il fut célèbre dès son vivant, comme l'indiquent les mentions de son jeune contemporain Platon dans le Protagoras ou dans le Phèdre. Il enseigna la médecine à ses deux fils, et ouvrit son enseignement à des disciples extérieurs à la famille, moyennant salaire. Il refusa d'aller au service du Grand Roi, mais il quitta son île natale pour la Grèce continentale où il passa une partie de sa carrière, notamment en Thessalie à Larissa où il mourut à un âge avancé. L'œuvre conservée sous son nom, comprenant une soixantaine de traités, désignée actuellement sous le nom de Collection hippocratique ou Corpus hippocratique, constitue les premiers écrits médicaux conservés de la médecine occidentale. Rédigés en dialecte ionien, comme l'Histoire d'Hérodote, ils sont les remarquables témoins d'une médecine rationnelle dont un noyau important date de la seconde moitié du Ve siècle ou de la première moitié du IVe siècle avant J.-C.

Jacques Jouanna

Professeur de littérature et civilisation grecques à la Sorbonne, Paris IV et directeur de l'Unité de recherche sur la médecine grecque au CNRS (1990-2000), président de l'école doctorale Mondes anciens et médiévaux ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres (1997) ; Directeur de la Collection des Universités de France (CUF) série grecque. 

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Tome V, 1re partie : Des vents - De l'art
Tome XIII, Des lieux dans l'homme - Du système des glandes - Des fistules - Des hémorroïdes - De la vision - Des chairs - De la dentition
Tome VI, 1re partie : Du régime
Tome II, 2e partie : Airs, eaux, lieux