La Langue latine. Tome III : Livre VII

La Langue latine. Tome III : Livre VII

Texte établi et traduit par : Pierre Flobert, Commentaire de : Pierre Flobert

Présentation

Une édition commentée spéciale manquait encore, à la différence des cinq autres livres conservés. C'est le dernier livre de la deuxième triade des six premiers livres étymologiques (hexade) de l'œuvre, les livres I-IV sont perdus. Pourquoi ce livre VII, après les livres V et VI consacrés déjà à l'espace et au temps ? À cause d'abord du caractère original du vocabulaire poétique qui s'oppose au vocabulaire ordinaire de la prose et de l'usage (aequor face à mare). Varron, ses exemples en font foi, est un grand lecteur et un amateur éclairé des différentes formes de la poésie. N'oublions pas que le philosophe est aussi poète dans les Satires Ménippées. Ensuite les poètes sont grands créateurs de mots et leurs motifs restent en général assez clairs. Enfin ils apparaissent au début de la littérature écrite et permettent de remonter très haut, au IIIe siècle av. J.-C. (Livius, Naevius, Ennius, Plaute) ; les chants religieux des Saliens remontent même au VIIe siècle (Numa). La poésie est donc le conservatoire des créations anciennes.
Les procédés des « impositeurs » relèvent des figures de mots caractéristiques : métaphore (ratis), métonymie (luca bos), catachrèse (latro), onomatopées (frittinire, mugire), antonomase (Epeus), sans parler d'emprunts au grec, en particulier : Musa, Olympus, polus, etc.
Le texte a été enrichi de quelques conjectures. Cinq index facilitent la consultation.

Extrait

Biographies Contributeurs

Varron

Originaire de Sabine, M. Terentius Varro, « le plus érudit des Romains », mena d’abord la vie d’un petit paysan avant de suivre, à Rome, les cours du savant L. Ælius Stilo tout en fréquentant le « collège des poètes ». Un voyage à Athènes lui permit de s’initier aux doctrines de l’Académie avant de suivre la carrière des honneurs. Bientôt pris en tenaille entre sa loyauté envers Pompée et son amitié pour César, il se sortit de cette mauvaise passe à seule fin de se laisser entraîner dans la défaite de Pharsale : Antoine le fit chasser de sa villa, mais César, pour une fois peu rancunier, lui demanda d’organiser une bibliothèque officielle à l’image de celle d’Alexandrie. César mort, Antoine se vengera, le privant d’une bibliothèque qu’Octave lui rendra. Malgré ces déboires, il était à sa mort l’auteur de plus de cinq cents livres, dont seule subsiste en totalité une Économie rurale en trois livres

Pierre Flobert

Né en 1929, Pierre Flobert est agrégé de grammaire. Assistant de latin à la Sorbonne (1960-1964), puis chargé d'enseignement de linguistique ancienne (grec, latin, sanscrit) à Rennes, il a ensuite été professeur de linguistique latine à la Sorbonne (1974-1991), et directeur à l'EPHE de 1977 à 1993. Ont été publiés aux Belles Lettres : sa thèse portant sur Les verbes déponents latins des origines à Charlemagne (1975), son édition de La Langue latine de Varron (tome II, livre VI et tome III, livre VII). Il a par ailleurs édité la Vie ancienne de saint Samson (1997), le seul saint breton attesté historiquement. Son domaine de recherche va du VIIe siècle av. J.-C. au IXe siècle ap. J.-C., sans oublier les poètes : Catulle, Virgile et Lucain.

Table des matières

Introduction
Bibliographie
Analyse du livre VII
Conspectvs siglorvm


Livre VII

Commentaire
Indices

I. Index auctorum
II. Index nominum
III. Index graecus
IV. Index etymologicus
V. Index notabilium

Informations détaillée

Découvrez aussi

Économie rurale. Tome II : Livre II
Économie rurale. Tome III : Livre III - Index
La Langue latine. Tome IV : Livre VIII
La langue latine. Tome VI : Livre X
La Langue latine. Tome V : Livre IX