- 368 pages
- 59 Illustration(s) N&B, Index, Bibliographie
- Livre broché
- 15.8 x 23.9 cm
- Études anciennes
- N° dans la collection : 86
- Parution : 03/12/2021
- CLIL : 3385
- EAN13 : 9782251452609
- Code distributeur : 69184
Romulus, Quirinus et Victoria
La construction d’une mémoire collective à Rome entre 338 et 290 av. J.-C.
Préface de : Alexandre Grandazzi
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Présentation
La période entre 338 et 290 av. J.-C. marque le début de l’entreprise de conquête systématique, qui permit à Rome de devenir maîtresse de ce qui était considéré comme la « terre habitée », avec les premières étapes qu’en furent la soumission du Latium et l’achèvement des guerres, longues et difficiles, contre les Samnites. Rome était enfin sortie du conflit des ordres qui avait vu s’affronter les patriciens et les plébéiens : elle avait désormais à sa tête une aristocratie regroupant des représentants des deux parties de la cité, la nobilitas, qui lança la ville dans une politique d’expansion, rendue possible par la disparition des tensions du passé. Mais, comme tout impérialisme, l’impérialisme romain devait se fonder sur une idéologie : l’auteur montre que cela se fit par la construction d’une mémoire historique attribuant à la cité, depuis sa fondation par Romulus, une mission de domination universelle, voulue et garantie par les dieux. Cette émergence d’une idéologie d’État se traduisit par la construction de nouveaux temples, celui d’une nouvelle venue dans le panthéon romain, la déesse de la Victoire Victoria et celui de Quirinus, c’est-à-dire le fondateur de Rome divinisé. L’auteur étudie minutieusement les faits, en analysant en détail les textes des auteurs anciens mais aussi ayant recours aux données les plus récentes de l’archéologie, que la riche iconographie fournie dans l’ouvrage permet d’appréhender.
Il n’est pas indifférent que l’auteur, Karlis Konrads Vé, soit né à Riga, en Lettonie, donc dans un pays que son histoire rend particulièrement sensible à la question de l’impérialisme. Parfaitement francophone, il nous livre ici des réflexions qu’il avait commencé à développer dans le cadre d’un doctorat soutenu en Sorbonne en 2014.
Extrait
Biographies Contributeurs
Karlis Konrads Vé
Né à Riga en 1983, Karlis Konrads Vé est docteur en Histoire ancienne et chargé de cours en Histoire romaine à l’Université Paris Sorbonne.
Alexandre Grandazzi
Docteur ès-lettres, littérature latine (Paris 4, 1986) ; Maître de conférences à l'université de Paris-Sorbonne (en 1991)
Table des matières
Remerciements
Introduction
1. La Rome des dernières décennies du IVe siècle av. J.-C. et la réactualisation de la légende de Romulus
2. Le temple de Quirinus : la rencontre de Romulus et Quirinus
La théologie de Quirinus
L’assimilation de Romulus au dieu Quirinus
La date du vœu et de la construction du temple de Quirinus
Le contexte historique du vœu du temple de Quirinus
Les Romains face au temple de Quirinus
3. Le sanctuaire de Victoria
Les circonstances du vœu du sanctuaire de Victoria
Les invraisemblances du récit de Tite-Live
La date du vœu à Victoria
Les raisons d’une damnatio memoriae
La construction du temple de Victoria et ses fondements idéologiques
Les travaux sur le Palatin
Les liens topographiques du temple de Victoria avec le Lupercal
La reconstitution du temple de Victoria
Les origines de Victoria et sa théologie
Victoria, une déesse « indigène »
Les Romains devant Victoria et son temple
La pérennité de la popularité de Victoria et de son temple palatin
Le culte de Victoria sur le Palatin
Le Romain et Victoria sur le Palatin
4. Le village de Romulus dans le regard romain
Le village de Romulus
Les demeures palatines de l’élite et le regard croisé du peuple et de l’élite
Conclusion
Annexe
Bibliographie
Index
Informations détaillée
- 368 pages
- 59 Illustration(s) N&B, Index, Bibliographie
- Livre broché
- 15.8 x 23.9 cm
- Études anciennes
- N° dans la collection : 86
- Parution : 03/12/2021
- CLIL : 3385
- EAN13 : 9782251452609
- Code distributeur : 69184