Tome I, 2e partie : Le Dyscolos

Tome I, 2e partie : Le Dyscolos

Texte établi et traduit par : Jean-Marie Jacques

Présentation

Le Dyscolos a fait date dans l'histoire de la redécouverte de Ménandre. En effet, il s’agit pour nous non seulement de la seule pièce conservée dans sa totalité, mais encore de la seule qui puisse être datée avec quelque précision, en 317, sous l’archontat de Démogénès. La pièce est fondée sur le retardement, selon les principes de la comédie nouvelle, d’un dénouement prévisible et heureux. Sostrate, jeune et riche citoyen du dème de Phylé, aperçoit, lors d’une partie de chasse, une jolie paysanne. Le chasseur est rapidement pris au piège de l’amour. Si la jeune femme est aisément conquise, son père Cnémon, misanthrope notoire, est plus dur à séduire. Les bougonnements du barbon jaloux et atrabilaire, et les flagorneries timides et maladroites du jeune homme, sont les ressorts de l’intrigue, qui se termine, bien évidemment par l’union heureuse des deux jeunes gens.

Cette pièce occupe le deuxième volet du premier tome des œuvres de Ménandre. L’introduction fait le point sur les dernières découvertes papyrologiques et replace la pièce dans la carrière de Ménandre. Le Dyscolos, serait un texte de jeunesse, légèrement postérieur à La Samienne. Les influences philosophiques et littéraires de cette comédie édifiante et sentimentale sont soulignées : les liens avec le « mésotès » aristotélicien notamment sont finement discutés. De judicieuses pistes de lecture sont suggérées, tandis que l’histoire du texte est analysée en détail. Des notes éclairent la lecture.

Biographies Contributeurs

Ménandre

Ménandre, le « prince de la comédie nouvelle », né à Athènes au milieu du IVe siècle av. J.-C., était issu d’une famille très aisée. Formé à la poésie par son oncle Alexis, il étudia aussi la philosophie avec Théophraste et se lia d’amitié avec Démétrios de Phalère. En 323, encore éphèbe, il fit ses débuts sur la scène comique avec Orgé. Certains spécialistes pensent qu’il ne s’agit pas de sa première pièce, mais de la première qui lui valut une victoire dans un concours. Couronné seulement huit fois, tandis que son principal rival, Philémon, remportait tous les succès, Ménandre ne fut vraiment reconnu, comme Euripide, qu’après sa mort. Dans sa courte carrière, il aurait composé une centaine de pièces, dont quatre vingt- dix-sept titres sont attestés.  Considéré comme un maître dans l’art de l’intrigue comique, où amour, problèmes privés et domestiques sont mêlés, Ménandre a su dépeindre ses contemporains.

Jean-Marie Jacques

Professeur à l’université de Bordeaux, Jean-Marie Jacques a édité le Dyscolos dans la Collection des Universités de France. Son Introduction au Dyscolos de Ménandre propose un tour d’horizon clair et concis de la pièce et de ses thèmes, assorti d’un aperçu synthétique de la comédie nouvelle.

Informations détaillée

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