La République. Tome I : Livre I

La République. Tome I : Livre I

Texte établi et traduit par Esther Bréguet.

Présentation

A la fin de mai 51, Cicéron est en route pour la Cilicie après avoir obtenu, comme proconsul, le gouvernement de cette province. Le traité De republica est achevé et publié après trois années de travail acharné. Les années 54 à 51 et celles qui les ont précédées depuis le retour d’exil sont pénibles, douloureuses pour Cicéron. L’accueil triomphal de toute l’Italie, lorsqu’il rentra à Rome le 4 septembre 57, puis son activité au sénat jusqu’aux premiers mois de 56, lui ont permis de croire qu’il avait retrouvé sa place dans la politique romaine. Il ne tardera pas à être déçu. C’est dans les bouleversements, les déceptions, la tristesse et l’angoisse de ces années que Cicéron conçoit et compose un traité sur le meilleur régime politique et le meilleur citoyen. Il libère ainsi tous ses « refoulements » et s’abstrait de « la cité fangeuse de Romulus », reconstituant dans cet ouvrage l’état idéal de la république romaine.

L'intérêt du De re publica est multiple. Il tient d’abord au sujet. L’art de gouverner est, comme l'art oratoire, un des deux domaines dans lesquels Rome a joué un rôle de premier ordre et auxquels Cicéron a consacré toute son activité. Il parle non seulement d'expérience, non seulement en orateur, qui est le premier de son temps, mais aussi en homme politique, qui a parcouru toute la carrière des honneurs. Par ailleurs, il ne semble pas exagéré de dire que le talent de l'écrivain s’y montre de premier ordre également.  Cicéron est dans la maturité de son talent. Romain par son sujet, par son esprit, par son originalité, le De re publica l'est aussi par la fermeté et la pureté classiques de la langue et par son style.

Ce premier volume de La République propose une introduction de près de 200 pages, revenant en détail sur la composition de chaque livre, ses sources, sa valeur historique, philosophique et littéraire, l’histoire du texte et des différents manuscrits, ainsi que le texte et la traduction du livre I, dialogue théorique consacré à la meilleure constitution de la cité entre Scipion et Lélius

Biographies Contributeurs

Cicéron

Cicéron (106-43 avant J.-C.) fut l’un des plus brillants avocats de l’Antiquité, « le premier avocat de l’idée d’humanité » selon Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il prit part aux heures explosives de la République romaine, notamment à l’un des plus fameux procès de l’histoire : l’Affaire Verrès. On lui doit de nombreux classiques, parmi lesquels L’Amitié, La Nature des dieux, Les Devoirs ou encore ses nombreux Discours.

Table des matières

Introduction
Avant-propos
Photographies : deux pages du palimpseste
Tableau des quaternions du manuscrit
Sigles des manuscrits et des éditions
Argument analytique
Texte et traduction Livre I
Notes complémentaires

Informations détaillée

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