Le Satiricon

Le Satiricon

Texte établi et traduit par : Alfred Ernout

Présentation

L'Antiquité s’est montrée fort avare de renseignements sur l’auteur du Satiricon. On l’identifie le plus souvent au Pétrone dont parle Tacite dans Les Annales (16, 18-19): l’auteur du Satiricon serait ce débauché, surnommé l’arbitre des élégances, qui s’imposa un temps à la cour de Néron, avant d’être contraint au suicide, victime des médisances qui l’avaient fait rentrer en disgrâce. Le texte n’a guère connu un meilleur traitement puisque seuls des extraits des errances d’Ascylte et d’Encolpe nous ont été transmis.

Notre édition présente rapidement les éléments de biographie relatifs à Pétrone avant d’analyser en profondeur les diverses influences qui marquent ce texte, placé sous le signe de la variété (satura signifie d’abord « mélange& » en latin) et notamment ce qu’il doit au roman grec. L’ordre de présentation des extraits est longuement justifié tandis que l’histoire du texte est relatée en détail et complétée par une liste commentée des principales éditions de Pétrone. Des notes accompagnent la lecture et permettent de se repérer sans difficulté dans le texte. L’ouvrage est en outre enrichi par l’ensemble des fragments de Pétrone ou qui lui ont été attribués, ainsi que par un Index Personarum suivi d’un Index Metrorum.

Biographies Contributeurs

Alfred Ernout

Professeur d'histoire de la langue latine au Collège de France (1944)

Pétrone

L’homme demeure un inconnu, bien qu’on l’identifie au Pétrone dont parle Tacite. Par les Annales (16, 18-19), on connaît en effet un Pétrone, sybarite insouciant et raffiné, qui sut entrer dans les bonnes grâces de Néron et s’imposa comme l’« arbitre des élégances ». Victime de médisances qui réussirent à le perdre dans l’esprit de l’empereur, il dut lui aussi se suicider, non sans composer un libelle contre les débauches du prince, qu’il s’empressa de faire porter au prince. Alors que Fulgence signale deux romans à jamais perdus, l’Eustion et l’Albutia, Pétrone reste pour les modernes l’auteur d’un « roman réaliste » aussi finement observé que désinvolte et mordant, au style d’une « verdeur étrange » – le Satyricon ou Satiricon, car il s’agit d’histoire satiriques autant que d’histoires de satyres – dont ne nous sont parvenus que d’assez larges extraits.

Table des matières

Introduction

Choix bibliographique (1968-1988)

Préface à la troisième édition

Sigla

Sommaire

Le Satiricon

Fragmenta Petroni Vel Petronio Attribvta

Index personarum

Index metrorum

Informations détaillée

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