Correspondance. Tome II : Livres III-V

Correspondance. Tome II : Livres III-V

Texte établi et traduit par : Jean-Pierre Callu

Présentation

Symmaque, sénateur romain, fut l'un des derniers représentants du paganisme, et son nom reste attaché à une fidélité intempestive aux vieilles traditions romaines : quelques années avant la prise définitive de Rome par Alaric, le sénateur invoquait encore les dieux anciens et croyait l'Empire Eternel. Issu de la noblesse, il poursuit sa carrière politique tout en combattant le christianisme et son représentant Ambroise, le fameux évêque de Milan. C'est en vain qu'il réclame et le retour à l’ancienne religion, et le rétablissement de l’Autel de la Victoire, symbole du paganisme comme religion civile. Tant sur le plan politique que sur le plan religieux, Symmaque fut l’homme des causes perdues. Il n’en était pas moins un homme de plume : sa correspondance, qui occupe les quatre cinquièmes de son œuvre, alterne les récits anodins et les plaidoyers véhéments. A elle seule, elle constitue de passionnantes « chroniques des derniers païens ».

Notre édition rassemble en quatre volumes les dix livres de lettres transmises sous le nom de Symmaque. La riche introduction du tome I fait le point des connaissances sur l’auteur en discutant notamment les hypothèses de Stout et de Seeck. Est proposée une réflexion sur le genre épistolaire et sur la langue de cet auteur « à l’esprit abondant et au verbe étroit », selon le mot d’Alain de Lille. Des informations sur les destinataires, nombreux et divers, allant de la famille proche à Ausone ou à Eusèbe, sont fournies et assurent la bonne intelligence de ces lettres. Des notes, développées en fin d’ouvrage par des notes complémentaires, guident le lecteur dans cette période historique complexe, riche en vicissitudes, complots et rebondissements. Le tome IV est en outre enrichi d’un Index général.

Biographies Contributeurs

Symmaque

Symmaque (342-402/403) est originaire de Gaule. Ses titres publics et sa grande richesse, ajoutés à sa réputation d'éloquence, le conduisent à devenir le champion du Sénat romain païen en lutte contre les mesures religieuses prises par les empereurs chrétiens. En 382, il est banni de Rome par Gratien pour avoir protesté contre l’enlèvement de la statue et de l’autel de la Victoire. En 384, alors qu’il est préfet de Rome, il adresse à l’empereur Valentinien II une lettre l’adjurant de restaurer les anciens symboles. Cette lettre provoqua deux réponses de l’évêque de Milan, Ambroise, ainsi qu’une réfutation sous forme poétique de la part de Prudence. En 391, il devient consul ordinaire. Il meurt vers 402-403, en laissant derrière lui une réputation de grande probité et de bonté.

Jean-Pierre Callu

Universitaire ; Numismate ; Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, IVe section ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles-lettres (élu en 1995)

Informations détaillée

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