La République. Tome II: Livres II-VI

La République. Tome II: Livres II-VI

Texte établi et traduit par : Esther Bréguet

Présentation

A la fin de mai 51, Cicéron est en route pour la Cilicie après avoir obtenu, comme proconsul, le gouvernement de cette province. Le traité De republica est achevé et publié après trois années de travail acharné. Les années 54 à 51 et celles qui les ont précédées depuis le retour d’exil sont pénibles, douloureuses pour Cicéron. L’accueil triomphal de toute l’Italie, lorsqu’il rentra à Rome le 4 septembre 57, puis son activité au sénat jusqu’aux premiers mois de 56, lui ont permis de croire qu’il avait retrouvé sa place dans la politique romaine. Il ne tardera pas à être déçu. C’est dans les bouleversements, les déceptions, la tristesse et l’angoisse de ces années que Cicéron conçoit et compose un traité sur le meilleur régime politique et le meilleur citoyen. Il libère ainsi tous ses « refoulements » et s’abstrait de « la cité fangeuse de Romulus », reconstituant dans cet ouvrage l’état idéal de la république romaine.

L'intérêt du De re publica est multiple. Il tient d’abord au sujet. L’art de gouverner est, comme l'art oratoire, un des deux domaines dans lesquels Rome a joué un rôle de premier ordre et auxquels Cicéron a consacré toute son activité. Il parle non seulement d'expérience, non seulement en orateur, qui est le premier de son temps, mais aussi en homme politique, qui a parcouru toute la carrière des honneurs. Par ailleurs, il ne semble pas exagéré de dire que le talent de l'écrivain s’y montre de premier ordre également.  Cicéron est dans la maturité de son talent. Romain par son sujet, par son esprit, par son originalité, le De re publica l'est aussi par la fermeté et la pureté classiques de la langue et par son style.

Ce volume contient les livres II à VI de La République. Le livre II relate l'histoire exemplaire du déve­loppement de l'État romain. Le débat sur la justice dans le gouvernement de l'État, qui, avec le livre III, remplit une partie de la seconde journée, confirme le fondement éthique de la cité et conduit naturellement de la cité aux citoyens qui la forment : l'importance de leur éducation et des institutions morales dans la vie de l'État fondé sur la justice est l'objet du livre IV. Le dialogue se trouve ainsi amené, le troisième jour, au thème de l'optimus ciuis, du citoyen par excellence, appelé à gouverner l'État, et aux qualités naturelles, à la formation morale et intellectuelle qu'il doit avoir pour accomplir sa tâche (livre V). Mais s'il lui faut être apte à conserver l'État, il doit aussi pouvoir le sauver, lors de crises politiques, et le rénover moralement. Les vertus qui lui permettront d'atteindre ce but et la récompense réservée à ce genre de citoyens éminents, c'est le sujet du livre VI ; le récit, par Scipion, d'un songe qu'il a fait vingt ans auparavant clôt l'entretien. On peut souligner d'emblée la place accordée à l'éthique et à l'éducation dans ce traité de philosophie politique.

Biographies Contributeurs

Cicéron

Cicéron (106-43 avant J.-C.) fut l’un des plus brillants avocats de l’Antiquité, « le premier avocat de l’idée d’humanité » selon Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il prit part aux heures explosives de la République romaine, notamment à l’un des plus fameux procès de l’histoire : l’Affaire Verrès. On lui doit de nombreux classiques, parmi lesquels L’Amitié, La Nature des dieux, Les Devoirs ou encore ses nombreux Discours.

Table des matières

Texte et traduction 

Livre II

Livre III

Livre IV

Livre V

Livre VI

Notes complémentaires

Appendice

Appendice bibliographique

Concordance avec l'édition Ziegler

Index des noms

Index des fragments

 

Informations détaillée

Découvrez aussi

Traité des Lois
La République. Tome I : Livre I
Discours. Tome II : Pour M. Tullius - Discours contre Q. Caecilius, dit "La Divination" - Première action contre C. Verrès - Seconde action contre C. Verrès - Livre I : La Préture urbaine
Discours. Tome XI : Pour L. Muréna - Pour P. Sylla
Discours. Tome VII : Pour M. Fonteius - Pour A. Cécina - Sur les pouvoirs de Pompée