- 160 pages
- Livre broché
- 14 x 22.5 cm
- Français, Latin
- Miroir des humanistes
- N° dans la collection : 9
- Parution : 19/06/2009
- CLIL : 3439
- EAN13 : 9782251346021
- Code distributeur : 35053
Jules, privé de Paradis !
Petit traité de machiavélisme, dialogue joyeux, élégant et érudit entre le pape Jules II et Saint Pierre
Traduit par : Sylvain Bluntz
Présentation
Scénario : Jules, accompagné de son « génie » arrive devant saint Pierre à la porte du Paradis. Ce dernier refuse de laisser entrer le pontife et lui reproche toutes ses turpitudes. Jules se défend vigoureusement, mais ne parvient pas à fléchir le saint.
La réalité historique : Jules II exerça le pouvoir papal, temporel et spirituel, de 1503 à 1513. Il fut un pape très remarquable dans les deux registres et reconnu comme tel. Ses pairs temporels soulignèrent – à défaut de les saluer puisqu'elles s'exerçaient généralement à leur détriment – ses qualités d'homme d’État et de chef de guerre. Ses pairs spirituels lui reprochaient de ne croire ni à Dieu ni à Diable, en un mot d’être l’exact contre-exemple du Christ et de laisser le peuple chrétien sans pasteur. Il eut un grand admirateur : Machiavel (1469-1527).
Élu avec le large secours de la corruption, Jules avait trouvé un État papal considérablement réduit du fait des agissements de son prédécesseur Borgia. Il s’employa à le restaurer dans son extension territoriale et dans ses prérogatives du passé. Il y consacra toute son énergie, tout son talent de négociateur et toute sa connaissance des hommes. Sa réussite fut complète : à sa mort, l’Église était l’un des États les plus puissants d'Italie, tenant en échec les rois de France, d’Espagne et d’Angleterre tout comme l’empereur. Jules eut également à cœur la splendeur de Rome : il fit entamer la construction de Saint-Pierre de Rome et commanda à Michel-Ange son tombeau et les fresques de la chapelle Sixtine. En revanche, la plupart de ses contemporains furent profondément révoltés par l’immoralité, l’absence de foi et de scrupules de la cour pontificale : la Réforme luthérienne éclata quatre ans plus tard.
Le texte : le dialogue Julius exclusus, écrit peu de temps après la mort de Jules, circula en copie manuscrite dans toute l’Europe avant de devenir un best-seller imprimé au début de 1517, et connu par de très nombreuses rééditions. Il a été publié sous le nom de Fausto Andrelini, poète favori du roi de France et vieil ami d’Érasme. Cependant, la rumeur courut immédiatement qu’Érasme en était l’auteur. Il fut aussi attribué au jeune Ulrich von Hutten (1488-1523), chevalier et humaniste allemand, connu pour ses pamphlets particulièrement virulents contre Rome.
Biographies Contributeurs
Érasme
Érasme de Rotterdam (1469-1536) manifesta dès sa jeunesse des talents exceptionnels de philologue, de pédagogue et de pamphlétaire. Ses contemporains le qualifiaient de "prince des humanistes", car il avait remis la culture grecque antique à la disposition des lecteurs de son temps, grâce aux Adages. Mais la violence de ses critiques contre les abus de l'Église lui valut d'être condamné par l'Index du concile de Trente ("Érasme a pondu les œufs que Luther a couvés"), si bien que la plupart de ses œuvres disparurent des rayons des libraires pendant près de cinq siècles.
Sylvain Bluntz
Sylvain Bluntz a déjà traduit Le latin est mort, vive le latin ! (Les Belles Lettres, 2008) ainsi que Jules, privé de Paradis (Les Belles Lettres, 2009).
Informations détaillée
- 160 pages
- Livre broché
- 14 x 22.5 cm
- Français, Latin
- Miroir des humanistes
- N° dans la collection : 9
- Parution : 19/06/2009
- CLIL : 3439
- EAN13 : 9782251346021
- Code distributeur : 35053