Tome X : Astronomie, dioptrique et cinétique
Tome X : Astronomie, dioptrique et cinétique
  • 644 pages
  • Livre broché
  • 12.5 x 19 cm
  • Français, Latin
  • Bibliothèque scolastique
  • N° dans la collection : 20
  • Parution :
  • CLIL : 3128
  • EAN13 : 9782251455556
  • Code distributeur : 75212

Tome X : Astronomie, dioptrique et cinétique

Deux suites de questions sur la sphère, précédées de Jean de Sacrobosco, Traité de la Sphère

Introduction, édition et traduction par Alain Boureau.

Présentation

Ces deux suites de questions sur la sphère, au début des années 1340, témoignent des premiers pas de Nicole Oresme dans sa carrière intellectuelle. Encore étudiant, puis jeune maître de la faculté des Arts de Paris, il commentait par questions le petit traité De spera mundi de Jean de Sacrobosco, au croisement de la géométrie et de l’astronomie. Rédigé vers 1230, le traité de Sacrobosco constituait le manuel de cosmographie le plus diffusé dans les universités jusqu’à la révolution copernicienne (et même au-delà). Il fut souvent mentionné dans différents statuts universitaires comme texte imposé dans l’enseignement. Rappelons que l’astronomie constituait l’une des quatre disciplines du quadrivium, de l’enseignement scientifique dans les facultés des Arts.

La première suite de 17 questions, qui restait encore proche du texte de Sacrobosco, tout en se confrontant déjà à l’astrologie, était inédite et a même été inconnue jusqu’à une date récente, car on la prenait pour une version de la seconde suite de 13 questions, bien plus générale, qui, elle, n’a été transcrite que dans une thèse ronéotée, non revue ni corrigée.

Le thème de la sphère ne cessa de hanter la pensée d’Oresme qui, une vingtaine d’années plus tard, rédigea en français un Traité de l’Espere, mais la précoce série des présentes questions inaugurait une réflexion de Nicole Oresme, qui, par la suite, a planté les fondations de ce qui devint l’astrophysique, en travaillant sur la dynamique des mouvements qui parcouraient les choses de l’Univers, ainsi que sur leur luminosité. Avec cette astrophysique avant la lettre, pourrait se manifester une continuité longue dans l’oeuvre si variée d’Oresme qui pensa en philosophe, en mathématicien, en musicien, en poète et en citoyen.

Extrait

Biographies Contributeurs

Nicole Oresme

Nicole Oresme (1325-1382) fut un maître ès arts renommé de l'Université de Paris au milieu du XIVe siècle. Toutefois, s'il a pu enseigner la règle du mouvement à l'aide du traité de Thomas Bradwardine (ce que nous ne savons pas), il ne semble pas qu'il faille nécessairement relier à l'enseignement son traité Sur les rapports de rapports. La compréhension de ce texte requiert une bonne connaissance des notions mathématiques qui fondent la théorie des rapports et des proportionnalités et une bonne maîtrise des manipulations sur ces objets. Le vif intérêt de Nicolas Oresme pour les mathématiques n’apparaît pas seulement dans ce traité, mais se retrouve dans d’autres ouvrages du maître parisien, comme ses Questions sur la géométrie d’Euclide , son traité À ceux dont l’attention se porte sur un petit nombre de sujets.

Alain Boureau

  Alain Boureau est directeur d'études à l’EHESS, spécialiste d’histoire de la scolastique médiévale. Parmi ses ouvrages récents : En somme… Pour un usage analytique de la scolastique médiévale (2011), L’Errance des normes (2016) et une édition critique et bilingue des Questions disputées (six volumes parus aux Belles-Lettres depuis 2011) et des Quodlibets (trois volumes depuis 2015) de Richard de Mediavilla. Aux Belles Lettres, il dirige également avec Michel Desgranges la collection « Histoire » et avec Ruedi Imbach la « Bibliothèque scolastique ». 

Table des matières

Liminaire

JEAN DE SACROBOSCO
TRAITÉ DE LA SPHÈRE

Introduction
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4

PREMIÈRES QUESTIONS SUR LA SPHÈRE
Introduction
1. La définition de la sphère est-elle adéquante quand on dit que la sphère est le développement d’une circonférence,
etc. ?
2. Une sphère céleste est-elle mue de plusieurs mouvements simultanés ?
3. Existe-t-il 9 sphères du ciel (ou sphères célestes) ?
4. La terre est-elle sphérique ?
5. Le ciel est-il sphérique ?
6. Les pôles de la sphère céleste subissent-ils un mouvement ?
7. Si une sphère était posée sur la Terre ou sur un plan, les toucherait-elle en un point ?
8. Le cercle équinoxial, les deux tropiques, les deux colures et les choses similaires sont-ils de vrais cercles célestes ?
9. Le zodiaque est-il un vrai cercle dans le ciel ?
10. Le zodiaque est-il un cercle divisible en parties diverses par nature ?
11. Le zodiaque subit-il une inclinaison par rapport au cercle équinoxial ?
12. La première zone de la Terre, celle qui est entre les deux tropiques ou qui n’est surmontée par cette zone du ciel
est-elle habitable ?
13. Cette zone de la Terre qui est entre le tropique d’hiver ou Capricorne et le cercle antarctique est-elle habitable ?
14. La totalité de la bande terrestre qui est entre le tropique du Cancer et le cercle arctique est-elle habitable ?
15. Le Soleil se meut-il dans un cercle excentrique ou encore décrit-il un cercle excentrique ?
16. La lumière de la Lune vient-elle du Soleil ?
17. Une éclipse se produit-elle par une interposition entre le Soleil et la Lune ?

SECONDES QUESTIONS SUR LA SPHÈRE
Introduction
1. Sur le livre de la sphère, on demande si la définition du point est adéquate quand on dit que le point est ce qui n’a
pas de partie.
2. Est-ce qu'est adéquate la définition de la ligne qui dit que la ligne est une longueur sans largeur, dont les extrémités sont deux points ?
3. La Terre reste-t-elle naturellement immobile au centre du monde ?
4. Un corps lourd particulier, comme une pierre, s’il n’était pas bloqué, irait-il vers le centre et y resterait-il naturellement immobile ?
5. La Terre est-elle ronde ?
6. Un corps léger simple, comme le feu, peut-il rester naturellement immobile vers le bas ?
7. Un corps lourd, dans sa descente, peut-il être mû plus rapidement qu’il ne descend ?
8. La Terre se meut-elle en cercle ?
9. Est-ce qu’est vrai cet enchaînement logique ou cette proposition conditionnelle : si le moteur du ciel était en une grandeur, se mouvrait-il en un instant ?
10. Quelque chose peut-il se mouvoir selon la même mesure en deux ou plusieurs mouvements locaux différents ?
11. Une sphère céleste est-elle mue de plusieurs mouvements, comme la sphère du Soleil est supposée se mouvoir du mouvement diurne et de son mouvement propre ?
12. Est-il nécessaire de supposer une neuvième sphère ?
13. Tout corps céleste se meut-il régulièrement ?

Annexe : les figures dans QdS2

Informations détaillée

  • 644 pages
  • Livre broché
  • 12.5 x 19 cm
  • Français, Latin
  • Bibliothèque scolastique
  • N° dans la collection : 20
  • Parution :
  • CLIL : 3128
  • EAN13 : 9782251455556
  • Code distributeur : 75212

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