- 1770 pages
- Livre broché
- 17 x 24 cm
- Parution : 15/01/2025
- CLIL : 3133
- EAN13 : 9782251455907
- Code distributeur : 76449
Heidegger
Pensée de l'être et origine de la subjectivité
Préface de Jean-François Marquet.
Ouvrage couronné par l’Académie française
Présentation
S’étant imposé comme un classique dès sa parution il y a vingt ans, ce livre est le plus grand ouvrage jamais écrit sur la pensée de Heidegger. Rédigé en quelques semaines par un prodige de 23 ans, il répond à une nécessité : on ne trouve pas avant lui, ni après lui, le moindre texte en aucune langue, qui permette de comprendre clairement l’ensemble et le sens de la pensée heideggerienne. Pour la première fois et la seule, un monument de style et de puissance spéculative se met au service de ce que Heidegger a voulu dire.
À sa publication le succès est unanime : le monde universitaire, le public et la presse sont admiratifs. Jean-François Marquet dit que c’est là un livre comme il eût aimé en écrire. Et dans une lettre destinée à ses pairs, Jean-Louis Chrétien déclare que par sa rigueur d’authentique philosophe Maxence Caron sauve les études heideggeriennes sans jamais se compromettre avec leurs défauts. Marc Fumaroli se fait connaître du jeune auteur en lui apprenant que l’Académie française, impressionnée par la nouveauté de son écriture, le couronne d’un prix de philosophie. Les grands titres de presse saluent ce qu’ils appellent « la somme », et le Bulletin critique du livre français conclut que « nul ne devrait aujourd’hui pouvoir parler de Heidegger sans être passé par ce livre essentiel et sans être capable d’en discuter avec sérieux ».
Depuis deux décennies Maxence Caron dont le chemin semblait tout tracé, a bâti loin de Heidegger et des institutions qui lui tendaient les bras, une oeuvre colossale. Mais en vingt ans nul n’a su égaler le travail accompli dans cet ouvrage magistral, qui était devenu introuvable. Nous en donnons ainsi cette nouvelle édition.
Extrait
Presse
La synthèse la plus étendue qui ait été donnée de l’ensemble de la pensée heideggerienne. […] Une cathédrale.
Libération
Le livre de Maxence Caron est important non seulement par son volume mais aussi par son érudition.
Marianne
Ce livre est à l’heure actuelle le seul ouvrage d’ensemble sur la pensée de Heidegger.
Revue philosophique de Louvain - 01/01/2006
J’ai lu l’important ouvrage de Maxence Caron sur Heidegger et puis témoigner de toute l’admiration que je lui porte. La qualité de ce travail fécond et clair est très grande.
Jean-Louis Chrétien
Malgré (ou grâce à ?) sa jeunesse, Maxence Caron a trouvé la charnière centrale à partir de laquelle se débrouille et s’éclaire la forêt heideggerienne. Il nous rend un Heidegger entier, et dans une écriture où le recours aux poètes suspend miraculeusement l’obstacle de la langue. C’est un livre comme j’aurais aimé en écrire.
Jean-François Marquet
Nul aujourd’hui ne devrait pouvoir parler de Heidegger sans être passé par cet ouvrage essentiel et sans être capable d’en discuter avec sérieux.
Bulletin critique du livre français
En suivant pas à pas le chemin de Heidegger, nous accédons à la dernière grande pensée de l’Histoire.
La Quinzaine littéraire
Le gigantesque ouvrage de Maxence Caron dont il faudrait plusieurs dizaines de pages pour pouvoir honnêtement rendre compte, est très certainement la meilleure « introduction » à Heidegger. Personne ne pourra lui refuser son sérieux, l’ampleur et la précision de ses vues, les qualités de son écriture et de ses références.
Bulletin critique du livre français
Sujet proprement essentiel que celui auquel Maxence Caron consacre son ouvrage, un ouvrage véritablement monumental. On ne s’aventurera pas à résumer cette passionnante lecture de l’histoire métaphysique. On en saluera néanmoins la conclusion. À ceux qui trouvent "difficile" l’œuvre de Heidegger, on ne peut que recommander la lecture de Maxence Caron, l’un des meilleurs connaisseurs du sujet.
Éléments
La monumentale étude de Maxence Caron constitue aujourd’hui l’unique commentaire systématique de l’œuvre de Heidegger prise dans son intégralité, et la seule qui prend les moyens de la restituer à sa cohérence interne.
France catholique
Biographies Contributeurs
Maxence Caron
Maxence Caron est né en 1976. Agrégé de philosophie à 22 ans, il est Docteur ès Lettres à 26 ans. Sur décision de C. Lévi-Strauss, J. d’Ormesson et M. Fumaroli, il reçoit au même âge et pour ses jeunes œuvres le prix de philosophie de l’Académie française. Il a 29 ans lorsqu’en 2005, rompant avec toute carrière académique, il rédige La Vérité captive : ce livre d’avant-garde est le premier volume d’un Système nouveau des arts et de la pensée. Il achève ce Système considérable quinze ans plus tard, à 44 ans.Forte à ce jour de 45 ouvrages, l’œuvre de Maxence Caron contient tous les genres littéraires : aux traités de philosophie monumentaux s’ajoutent les grands poèmes, les romans, satires, journaux, les livres de littérature, de musique ou d’aphorismes, tous étroitement reliés entre eux. Directeur de collection aux Ed. du Cerf pendant 12 ans, éditeur chez R. Laffont pendant 10 ans pour la collection « Bouquins », Maxence Caron est éditeur aux Belles Lettres depuis 2015, où il dirige la collection des « Classiques favoris ».
Jean-François Marquet
Professeur émérite à la Sorbonne, lauréat du Grand Prix de Philosophie de l’Académie française, Jean-François Marquet est l’auteur d’une œuvre inclassable, aussi érudite qu’élégante, aussi puissante qu’inexplicablement claire, dont le propos rare fait résonner le timbre d’une voix d’exception.
Table des matières
Préface
Avant-propos
Note sur le texte
Introduction générale. Le moi et le soi
1) Le problème de la subjectivité
a) Des contradictions de la subjectivité à leur cristallisation dans une parole de Delacroix : nécessité de se mettre à l’écoute des implications de cette parole
b) Première écoute : la distinction du soi et du moi
c) Seconde écoute : sortir de soi pour atteindre le soi en son essence
2) Mallarmé ou l’intuition d’un chemin
a) Les révélations de la confrontation à la nuit : le soi comme simultanéité d’un mouvement d’aspiration protentionnelle et de concentration rétentionnelle
b) La tentation de se fuir dans les clartés produites et de se réduire à l’étant
c) La ressaisie du soi en son propre : la terre de l'énigme
3) Termes fondamentaux de la problématique heideggerienne : la structure du soi
a) L'idem et l'ipse
b) La question de la possibilité d’une structure : identité et ouverture
c) Résultat : démarche du présent travail
Première section. Du moi au soi : déconstruction de la subjecti(vi)té et dégagement de l’être-temporal de l’ipséité
Chapitre premier. La phénoménologie et la question du commencement radical : de l’ego transcendantal au soi comme précompréhension de l’être
1) La relation de Heidegger à Husserl. Un difficile contrepoint sur la base d’un thème pourtant même : l’essence de la subjectivité
2) Heidegger face à l’ego transcendantal de la phénoménologie husserlienne
a) La rection du soi par l’être, contre l’instauration de la subjectivité transcendantale
b) L’ego : un fondement laissé impensé. Difficultés de la tentative husserlienne
3) La critique heideggerienne de la structure de l’ego transcendantal
a) S’adonner à la donnée : le dégagement de la précompréhension de l’être.
b) L’ego mené à son propre éclatement : ek-stase et com-portement.
4) L’insatisfaction d’un phénoménologue aux prises avec la phénoménologie : la critique heideggerienne des présuppositions historiques d’une phénoménologie transcendantale de l’ego.
a) Limitation du visible et extension du regard : la nécessité d’un pas dans l’opaque
b) Husserl et la tradition du visible
c) Variations sur le regard : le soi et l’Hinsicht
d) Le regard phénoménologique rendu à sa source. L’inapparent et l’origine du soi
5) Conclusion et envoi. Le commencement radical en sa vérité et sa teneur d’énigme : de la précompréhension de l’être à l’histoire de la relation du soi avec l’être
Chapitre deuxième. Déconstruction historiale de la conception ontique de l’ipséité
1) Prémisses d’une métaphysique de la subjecti(vi)té
a) La résistance initiale du soi à son fond "léthal ”
b) La décision platonicienne : l’installation de la pensée du soi dans la visibilité du sans-retrait.
2) La métaphysique de la subjectité : de l’Ὑποκείμενον à la différence métaphysique
a) La con-firmation aristotélicienne de la décision platonicienne : la disparition de toute référence à la relation du soi au retrait et l’aménagement conceptuel d’une existence dans le sans-retrait
b) Le soi et la mise à disposition croissante de son οὐσία. L’objectif d’une fluidité principielle pour le séjour de l’ipséité
c) L’héritage recueilli après le tournant platonicien-aristotélicien : la rection herméneutique du schème hupokeiménique et l’instauration de la différence métaphysique (essentia / existentia)
3) La métaphysique de la subjectivité : de la res cogitans à son dispositif (Gestell)
a) Le glissement cartésien vers le subjectum : l’application de la subjectité à l’ego et le désamorçage de l’ampleur problématique de la question du soi
b) Effectuation d’une démiurgie programmée : technicisation et disposition du monde dans la subjecti(vi)té
Chapitre troisième. Acheminement vers le soi propre
1) Le soi perdu dans son idole : volonté de volonté, Volonté de puissance
a) La position dogmatique du nihilisme comme condition d’affirmation d’une maîtrise totale de la subjectivité sur l’étant
b) Le soi au rebours de son essence et les horizons effacés
2) Ipséité et animalité
a) La modernité et son sens commun : la confusion de l’animalité et de l’essence de l’homme
b) Identité animale et structure fondamentale de l’être-homme : l’ouverture d’un champ de pensée pour lamanifestation d’un nouveau type d’identité
c) La sphère du soi propre et ses “ contours ” d’immensité. L’accès à la manifesteté de l’étant
3) Du sujet transcendantal à l’ipséité : la lecture heideggerienne de Kant
a) Les possibilités ouvertes par les profondes ambiguïtés propres à la subjectivité kantienne
b) Les paradoxales grandeurs de la finitude : la cessation du divorce de la temporalité et de l’ipséité et l’ouverture à l’impact du monde.
4) Des comportements intentionnels du soi à l’ouverture de leur fond comme Dasein
Chapitre quatrième. Dasein et ipséité
1) Ex-sistence et signification ontologico-structurelle de la mienneté
2) Le soi en son existentialité
a) Ouverture, être-au-monde, souci et préoccupation
b) La spatialité du Dasein et son être-ouvert
c) Angoisse et esquive de l’abîme
d) Le Mit-Dasein et le dépassement de la Verfallenheit
e) Le sens de la Verfallenheit
f) Angoisse et assomption de l’abîme
2) La possibilité d’une totalité structurelle de l’ouverture : l’être-à-la-mort
a) L’être-à-la-mort comme signe de la destination de l’être
b) Maintenir l’ouverture : Erschlossenheit et Entschlossenheit
c) L’appel du Gewissen : la vibration de l’être
4) “ Toute l’âme résumée ” : la temporalité
Seconde section. L’être et le soi : l’ipséité dans l’Ereignis
Introduction. Sens méthodologique et sens ontologique du “ Tournant ” (Kehre). La structure du soi : matrice de la Kehre
Chapitre premier. Le soi et la teneur de l’ἀλήθεια
1) Transcendance et néantissement : l’habitation du soi dans le sans-fond
a) Le soi face à son fond : transcendance constituée et transcendance transcendantale
b) Une ipséité ouverte par l’élasticité de l’abîme : différence ontologique et instantialité dans la Nichtung
c) La proximité structurelle du soi à la transcendance du non-étant
2) La vérité du soi : la liberté et le Seinlassen
a) Sujet, objet et concordance : le règne impensé de l’ipséité sur les distinctions qu’elle rend possible
b) La manifesteté comme source de la structure prédicative et intentionnelle de la pensée
c) Liberté de l’homme et liberté de l’être : le Seinlassen originaire
3) Le soi dans l’ἀλήθεια : la lumière de l’être et sa nuit
a) La structure du soi prise dans le jeu du retrait. La rection du dévoilement et du dévoilé par le voilement
b) Les trois niveaux de la vie de la Lichtung et la communion impensée du soi avec l’obscurité native de la source luminante
c) La réserve de l’être et la lumière préservante
d) Circularité d’abîme : le déploiement du soi et le sens de bonté du Seinlassen. La retenue de l’être comme dégagement de l’espace pour un appel.
Chapitre deuxième. La relation de l’être et de l’homme : pensée, poëme et parole
1) Le λόγος : la pensée comme Pose recueillante, et antéprédicative mémoire de l’être
2) Le noeïn et l’essence de la pensée
a) De l’appartenance à l’écoute de l’appartenance : savoir rendre grâce à la destination
b) La participation qualitative de la structure du soi à la “ texture ” propre de l’être : la chair pensive et l’essence ubiquitaire de la pensée
c) Le sens ultime de la spatialité de la pensée et son ouverture à ce qui l’envoie à elle-même : en chemin vers la Parole.
3) La Parole de l’être et son répondant
4) Le soi poématique et l’œuvre d’art
a) La structure poématique de l’ipséité et l’accompagnement de la Parole de l’être
b) A l’écoute de la vérité de l’œuvre : l’assomption par le soi de sa structure poématique.
Chapitre troisième. La structure du soi : l’Ereignis
1) De la Selbstheit (ipséité) à la Selbigkeit (Mêmeté) : l’origine comme Ereignis
a) La Mêmeté : Différence et Pli
b) L’isolement ontologique et la relation de l’être-homme au sacré : le déploiement de l’Ereignis
2) La réalité humaine dans l’Ereignis : le soi et le don
a) Le Regard de l’être et l’identité
b) Le temps, l’être et leur commune présence : le dégagement de l’être-temporal et la révélation de l’Ereignis comme visage de la pure donation
c) Le soi au cœur du don de l’Ereignis
Conclusion. De l’être et de l’être-homme
Table des abréviations
Bibliographie
Informations détaillée
- 1770 pages
- Livre broché
- 17 x 24 cm
- Parution : 15/01/2025
- CLIL : 3133
- EAN13 : 9782251455907
- Code distributeur : 76449