Épisode 4 : Femmes reporters au combat
Qu’on ne s’y méprenne pas, celle qui regarde la “Guerre de face” dans un livre retraçant plusieurs décennies de reportage de guerre, de la guerre d’Espagne où elle rencontre son mari Ernest Hemingway, jusqu’à l’invasion du Panama en 1992, n’aurait pas particulièrement souhaité qu’on tire son portrait. Martha Gellhorn (1908-1998), a pourtant fait partie de cette génération de femmes, avec l’italienne Oriana Fallaci (1929-2006) notamment, qui ont changé le visage du reportage de guerre. Ce nouvel épisode de notre série d’été se concentre sur la guerre du Vietnam, un des conflits l’ayant le plus marqué par sa dimension “spectaculaire”. Dans le spectacle effarant qui se joue, les femmes reporters investiguent, donnent la parole aux populations civiles et font place à un récit à échelle humaine de la guerre, n’hésitant pas à dénoncer les pratiques plus que contestables de l’armée américaine et les nouvelles logiques propagandistes qui y sont testées. Loin du patriotisme et du patriarcat qui règnent alors autour d’elles.
L’invitée de l’épisode : Marine Jacquemin, reporter de guerre.
Martha Gellhorn
La Guerre de face
Un recueil de reportages écrits entre 1937 et 1990, de la guerre civile en Espagne à l'intervention américaine au Panama, par la première grande correspondante de guerre.
Oriana Fallaci
La vie, la guerre et puis rien
Un témoignage essentiel sur le conflit du Vietnam. Oriana Fallaci débarque à Saigon en novembre 1967 comme correspondante du journal l’Europeo. Elle est la seule journaliste italienne à couvrir cette guerre lointaine.